GAEC des Lois : un travail sur la génétique

Communauté d'Agglomération du Niortais

24/05/2023

Installés à Prahecq depuis 2008, les frères Veillon sont à la tête du GAEC Les Lois qui compte 900 chèvres.

Sylvain Veillon et ses frères, Xavier et Simon, sont satisfaits en cette fin d’année 2018 : en septembre dernier, ils ont pu embaucher leur premier salarié. « Nous allons pouvoir prendre plus de congés, se félicite Sylvain. Et puis, nous sommes heureux d’accueillir une nouvelle tête sur l’exploitation car nous aimons travailler ensemble et partager notre passion. »

Le GAEC des Lois compte aujourd’hui 900 chèvres et 140 hectares cultivés en céréales. Il s’est construit par étape, à la faveur de deux cessations d’activité pour cause de retraite : celle du du GAEC La Fuye à Prahecq en 2008 puis en 2012 celle de leur père, éleveur à Saint-Romans-des-Champs. Les frères Veillon ont ramené toute l’activité à Prahecq et, parce qu’il y avait des investissements à financer, ont monté leur cheptel de 450 à 900 têtes. « 2012, année stressante : c’était la crise du lait de chèvre. C’est l’année où nous avons monté notre bâtiment. Nous avons minimisé les investissements et maintenant que la situation est revenue à la normale il ne nous revient pas trop cher. C’est aussi l’année où nous avons eu un souci sanitaire avec 150 bêtes malades qui n’ont pas pu produire immédiatement. »

Mais aujourd’hui, les prix sont là, l’exploitation produit  850 000 litres de lait à l’année,  vendus à la Coopérative laitière de la Sèvre à Celles-sur-Belle. « Nous avons en projet désormais de travailler sur la génétique du cheptel pour élever et vendre des chevrettes de reproduction. » Sylvain Veillon se félicite que la filière caprine fasse l’objet de recherches et d’innovation qui n’existaient pas ou peu quand il a commencé. Il s’étonne que la filière attire si peu de jeunes. « Il est vrai que l’élevage présente toujours des contraintes, et que la chèvre est un animal délicat, qui nécessite de l’attention et de la régularité. Mais c’est un animal attachant, nous aimons notre métier, et nous tirons tous trois une rémunération correcte de notre exploitation.»